En attendant le 8 février pour le dépôt des listes, les chefs de file sont déjà montés au créneau. Le sprint entre les ténors est lancé.
En fin d’après midi ce vendredi à l’hôtel de Région, la cérémonie de présentation des vœux du Président Masseret sera une occasion de se faire une idée de l’état d’esprit de la majorité sortante. Le groupe socialiste et ses alliés communistes repartent à la conquête des électeurs pour un nouveau mandat. La liste PS-PC compte défendre son bilan et surtout dénoncer la menace que le gouvernement fait peser sur les territoires à travers les diverses réformes. « Je ne suis pas sûr que le choix du chef de file fasse l’unanimité à droite. » ironise Dominique Gros, le maire PS de Metz. Une déclaration symptomatique de l’excès de confiance qui règne au sein de la gauche lorraine. Thibault Villemin, l’une des tètes de listes du PS, avoue que « la campagne sera dure .» « Nous avons des arguments pour mettre cette collectivité au service des lorrains, au service du développement durable .»
Du coté de la majorité gouvernementale, les principales personnalités de cette famille tentent d’afficher une unité derrière Laurent Hénart. Le Nancéien (parti Radical) et ancien secrétaire d’Etat, était à la fac de Droit de Metz en compagnie de la Mosellane Anne Grommerch ( tète de liste départementale. Pourtant le choix de ce député de Meurthe et Moselle comme tète de file de la région, fait effectivement grincer des dents en coulisses en Moselle (plus grand bassin électoral de la région). Laurent Hénart dit vouloir agir pour la région. « On doit faire mieux que l’exécutif sortant qui n’a fait que communiquer». Gérard Longuet, ancien président du Conseil Régional et actuel président du groupe UMP sera très engagé dans le scrutin. Pour lui, l’exécutif sortant n’a pas su concentrer les ressources sur l’essentiel. « Il y a eu trop de dispersion dans des secteurs qui ne devraient pas intéresser le conseil au premier chef ». Le Nouveau Centre et d’autres partis de droite et du Centre font front commun avec L’UMP. Ce qui n’est évidemment pas le cas du Modem. Claude Bellei coordonne le déploiement du parti de François Bayrou dans la région. Après la désignation des tètes de liste des quatre départements, un premier rassemblement a eu lieu mercredi. Un rassemblement à forte teneur écologique
Les écologistes, eux mêmes, entendent peser sur ce scrutin. Ecologie Lorraine ne se limite plus aux militants des Verts. La liste, déjà complète, publiée, associe les écologistes politiques aux individus connus dans la société civile pour leur engagement pour de la défense de l’environnement. Daniel Béguin, le chef de file, évoque un sérieux dosage entre les personnalités du monde rural et celles des villes. Les écologistes veulent surfer sur leur bon résultat aux dernières élections européennes. Ils envisagent, malgré tout, une alliance au second tour avec la liste conduite par les socialistes. Le Front National compte lui aussi tirer son épingle du jeu. Le débat sur l’identité nationale a remis au goût du jour les thèses de l’Extrême droite. Thierry Gourlot, le chef de file, prévoit un passage dans la région de Marine Le Pen voire Jean Marie Le Pen, en personne. D’autres listes ont été annoncées et présentées. Conscients de leurs limites, Mario Rinaldi et ses amis de Force ouvrière se lancent avec surtout l’intention de se servir de la tribune des élections pour se faire entendre. « Il y a que des ouvriers pour comprendre les problèmes des travailleurs ». Le Mnr et le NPA ont publié les noms de leurs tètes de liste. L’extrême gauche n’a pas réussi à fusionner ses forces dans une seule
Quelques informations pratiques
Les déclarations de candidatures sont déposées à partir du 8 février et jusqu’au 15 février. Cette déclaration est déposée par le candidat tète de liste ou son mandataire.
De nombreuses situations d’inéligibilité sont prévues par la loi(le cumul de mandat, des incompatibilités, des cas de sanctions pénales et l’exercice de toute fonction susceptible d’influencer les électeurs
Le premier tour des élections aura lieu le 14 mars 2010. Le second tour est envisagé si à l’issue du Premier tour, aucune liste ne recueille la majorité absolue. Dans ce cas le second tour est prévu le 21 mars 2010.
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