Le Football féminin est en mal de reconnaissance médiatique, malgré de nombreux efforts faits à cet égard sur ces dernières années. En compagnie de David Fenzel coach de l’équipe féminine du FC Metz, nous citerons trois raisons suffisantes pour mettre en avant cette discipline.
A moins de deux ans de la coupe du monde féminine organisée en France, le football féminin est toujours boudé des médias qui le relègue systématiquement au second plan. Ce manque d’exposition se traduit par des intérêts économiques jugés moins profitables, à ceux générés par le football masculin.
1-Les filles sont plus passionnées que les garçons
« C’est beaucoup plus passionné, ça ne triche pas, c’est plus sain » voilà les termes utilisés par le coach du FC Metz, lorsqu’on lui demande de parler du football féminin. Selon David Fenzel les catégories féminines compensent leur déficit physique par une envie débordante, et une soif d’apprendre nettement supérieure aux catégories masculines. « J’ai des filles qui travaillent, qui sont en études (…) on a fait 14 000 kilomètres de déplacement cette année, il faut être passionné pour faire tout ça » conclura le coach.
2-La notion de sacrifice est omniprésente chez le filles
« Il n’y a pas d’argent dans le foot féminin donc les filles jouent vraiment par passion » cela témoigne d’une certaine abnégation observée par les joueuses des équipes professionnelles. Las des commentaires dénigrant la faible intensité des compétitions féminines, les clubs de football ont reproduis à l’identique les méthodes d’entrainement des garçons chez les filles. Néanmoins, elles ne bénéficient pas des mêmes salaires et doivent cumuler un emploi à leur activité de footballeuse professionnelle. « Quand on sort du travail ou de l’école à 18h et qu’à 18h30 il faut être sur le terrain à se faire engueuler, ce n’est pas donné à tout le monde« .
3-Un rapport de force qui tend à s’inverser
« Il n’y a pas de différence entre les garçons et les filles, elles font le même sport« . Le coach David Fenzel a tenu à mettre un point d’orgue sur la question de légitimité de la catégorie féminine. Actuellement en tête de son groupe de deuxième division, les résultats de l’équipe féminine ont de quoi faire rougir l’équipe masculine du club, qui est l’actuelle lanterne rouge* du championnat de Ligue 1. « Au FC Metz tout est fait de la même façon pour les garçons et pour les filles » ce qui explique les résultats positifs engrangés par les joueuses de David Fenzel.
*Lanterne rouge : cela désigne le fait d’être dernier d’une compétition sportive