A cheval entre Facebook et lolcats, un réseau social d’un nouveau genre fait son apparition sur la toile… et la part belle aux animaux de compagnie ! Pour en savoir plus, nous avons interrogé les deux créateurs d’un de ces nouveaux réseaux, Sneepets. Enquête miaow.
Les réseaux sociaux dédiés aux animaux fleurissent sur Internet. Comment expliquez-vous cet engouement alors qu’on pourrait se dire, à première vue, qu’un animal ne retire rien à posséder une identité en-ligne ?
François Klakocer : On peut le voir sur YouTube, où des vidéos de chat font plusieurs millions de vues : il y a un intérêt certain des gens pour les médias relatifs aux animaux. D’un côté, les propriétaires ont envie de partager des contenus relatifs à leurs animaux. De l’autre, les internautes sont sans cesse à la recherche de contenus divertissants, comme des chats placés dans des situations marrantes. Paradoxalement, les réseaux sociaux pour animaux sont une réponse à un besoin bien humain.
Comment décririez-vous ce type de réseau social ? S’agit-il d’un espace en ligne pour les propriétaires qui souhaitent mettre leurs protégés en avant ou s’agit-il simplement de surfer sur le buzz des photos d’animaux sur Internet ?
F.K : C’est un mélange des deux. On s’adresse à des propriétaires d’animaux qui veulent partager et interagir avec d’autres passionnés. Mais aussi aux internautes qui veulent juste parcourir du contenu fun et divertissant. On peut s’inscrire à Sneepets sans avoir d’animal de compagnie à identifier. La dimension interactive du contenu se suffit à elle-même. Les internautes peuvent aimer, partager, commenter les photos qui leur plaisent ou s’abonner à un animal dont ils veulent suivre l’actualité. Le chien avec ses lunettes (la photo en page d’accueil du site) rappelle qu’on cautionne et encourage ces contenus un peu marrant.
Pourquoi finalement ne pas créer un profil Facebook à son animal plutôt que s’isoler sur un autre réseau ?
F.K : Tout simplement parce que c’est contraire aux conditions d’utilisation de Facebook, qui supprime ce genre de compte. Mais on ne s’isole pas. On intègre tout de même Facebook et d’autres réseaux sociaux à la plateforme pour faciliter l’inscription (qui nécessite obligatoirement un compte Facebook ou Twitter ou Google Plus) et le partage. C’est évidemment un biais de trafic important. S’y lier permet de fédérer les utilisateurs.
Après 2 ans de développement et un lancement officiel le mois dernier, votre site approche aujourd’hui des 15 000 utilisateurs. Quand vous avez mis au point Sneepets avec Guillaume Monnet, aviez-vous songé à la manière de monétiser ce succès ?
F.K : Non, il n’y a pas de modèle économique. Je travaille dans la musique et Guillaume, en plus d’être un développeur doué et passionné, est juriste. C’est un site non-commercial qui a été entièrement conçu sur notre temps libre, pour le plaisir de partager.
