Samedi 16 octobre à Metz, ils n’étaient que 200 dans la rue. Pour autant, la mobilisation des lycéens reste déterminante pour le mouvement contre la réforme des retraites.
Pas facile de mobiliser les jeunes un samedi. Clément Dibelin, président de l’UNL (Union nationale lycéenne) de Moselle, était dans le cortège le 16 octobre à Metz. « Nous sommes beaucoup plus nombreux en milieu de semaine, consent-il. La dernière fois, nous étions 1500 sur Metz, insiste-t-il. Après, c’est vrai que le week-end, c’est plus dur ».
Cette fois, seuls les plus motivés étaient sur le pont. Pas là pour rater des cours, seulement pour revendiquer, contester.
Les blocages de lycées commence à s’inscrire dans le quotidien des élèves. « Si rien ne bouge, évidemment, le mouvement va se durcir ». Clément Dibelin promet une radicalisation du mouvement. Et les syndicats professionnels comptent bien sur ce levier pour faire pression sur le gouvernement. L’un des leaders locaux du SNES-FSU (syndicat d’enseignants) assure que « la mobilisation des jeunes est essentielle. On l’a vu en 1995, en 2006 avec le CPE, et aujourd’hui ils répondent présent. Bien sûr, on espère qu’ils vont être avec nous jusqu’au bout ».