Extrêmement populaire aux États-Unis mais encore méconnu en France, le disc-golf surfe sur vague d’engouement presque inopinée.
Oulu, en Finlande. Sylvain Gouge, membre de l’équipe de France de disc-golf participe au championnat d’Europe de la discipline. Il finira vingtième, un résultat « décevant » confie l’éducateur sportif. « J’avais fini 7ème au dernier championnat d’Europe. Les conditions étaient difficiles et j’ai moins le temps de m’entrainer », tente d’expliquer l’actuel champions de France.
Un sport populaire aux États-Unis
Encore méconnu du grand public, le disc-golf, « c’est du golf avec un frisbee », théorise Vincent Roy, membre de la fédération de Flying Disc France. Comme pour son homologue de Saint-Andrews, on parle de birdie, bogey, parcours et bunker. « C’est le même principe que le golf. Le but est de réaliser le parcours en faisant le moins de coups possibles. Sauf qu’il n’y a pas de trous, les participants doivent jeter leurs frisbees dans une ‘corbeille’ », détaille Vincent. Aux États-Unis, où cette discipline a été inventée, le disc-golf regroupe des milliers d’adeptes. Un magazine leur est consacré et les compétitions sont retransmises en direct à la télévision. En France, Le sport en est encore à ses balbutiements. On compte environ 300 joueurs et une vingtaine de parcours. « Les américains ont une culture sport plus développée que la notre. En plus, ce sport a été inventé là-bas et il y a aussi plus d’habitants donc une base de joueurs plus conséquente », expose Vincent. « Mais à l’échelle européenne, on a rien à envier aux États-Unis. À part peut-être un peu de niveau. Et encore ! »
Le disc golf à l’école
L’évolution ? Elle se fera petit à petit, avec l’aide de la fédération. Depuis un an, le disc-golf a quitté celle du Sport en Milieu Rural pour la Flying Disc France. « On veut passer un cap, d’ici un an et relancer le disc-golf », confie Sylvain. La ligue compte d’ailleurs doubler le nombre de clubs d’ici trois ans. « On essaie de faire découvrir ce sport et ça passe par la pratique dans les écoles », lâche le sportif. En Finlande, où le sport prend une ampleur phénoménale, on compte désormais 350 parcours, la plupart en accès libres et gratuits. Un engouement similaire en hexagone ? Possible. Surtout au prix d’un green fee.