The Walking Dead, c’est avant tout un comic en noir et blanc, dont le premier tome date d’octobre 2003. Écrit par Robert Kirkman et dessiné par Tony Moore, ce comic connaitra un tel succès qu’il sera adapté sous la forme d’une série en 2010. L’histoire prend place à notre époque, dans un monde postapocalyptique. Nous y suivons un groupe de survivants, tentant de s’en tirer parmi une population transformée en zombies. Si la première saison, composée de seulement 6 épisodes, était bien rythmée et accrocheuse, on ne peut pas en dire autant de la seconde. Ce manque d’enthousiasme pour cette saison 2, composée de 13 épisodes, s’explique grâce à différents facteurs.
Si dans la première saison les héros changeaient d’endroit à chaque épisode, dans celle-ci la grande majorité de l’action se situe dans une ferme d’où ils ne bougeront que très peu. En enracinant ainsi les héros, le rythme se ramollit et de trop nombreuses longueurs et temps mort font rapidement surgir un constat clair : on s’ennuie. Mais enracinés ainsi, les tensions entre les membres du groupe, ainsi que leur personnalité, s’affirment de plus en plus. L’aspect psychologique mis en avant au détriment de l’action aurait pu être intéressant, si seulement les personnages n’étaient pas ce qu’ils étaient.
En effet, plus l’histoire avance, plus une bonne moitié de ces héros se rapproche du gros cliché baveux. Certains vont jusqu’à être tout simplement insupportables. Qu’il s’agisse de choix ou de comportements stupides, on en arriverait par moment à vouloir que certains des personnages se fassent dévorer par des zombies pour en être débarassé ! La palme revient sans doute à la femme du héros principal , Lori, incarnée par Sarah Wayne Callies, ou encore à son jeune fils Carl, joué par un Chandler Riggs qu’on a très rapidement envie de faire taire à chacune de ses interventions. De plus, de nombreux passages semblent surjoués, avec notamment des intonations de voix graves assez ridicules, notamment chez le héros Rick et l’autre leader du groupe, Shane. Pendant un peu plus de la première moitié de cette saison 2, on est souvent tenté d’abandonner tant certains passages sont médiocres, voire à la limite de l’écoeurant.
Heureusement, les trois derniers épisodes remontent clairement le niveau et annoncent une saison 3 (déjà confirmée) un peu plus prometteuse. L’action revient et les rebondissements avec, bien que certains choix soient téléphonés. Si l’histoire de la série a pris quelques libertés vis-à-vis du comic, avec cette fin de saison on se rapproche un peu plus du scénario original sur papier. Autre point positif, les effets spéciaux sont toujours aussi réussis, le maquillage des zombies est toujours très saisissant. Plus de 9 millions de téléspéctateurs étaient devant leur poste pendant la diffusion de l’épisode final, ce qui en fait le 3ème épisode le plus vu de l’histoire des audiences câblées, toutes chaînes confondues. Sans être totalement mauvaise, cette saison 2 de The Walking Dead n’est pas non plus un chef d’oeuvre. Elle a tout de même pu compter sur une moyenne de 6,9 millions d’adeptes tout au long des 13 épisodes, soit une hausse globale de 32% par rapport à la première saison. Espérons que le créateur, Frank Darabont, saura nous servir une 3ème saison qui évitera les gros défauts de sa prédécesseure.
Trailer de la saison 2 :