Plusieurs partis européens d’extrême droite lancent ce vendredi 4 avril à Vienne, le YEAH (Young European Alliance for Hope), une initiative d’actions communes pour la jeunesse en vue des élections européennes. Parmi les quatre formations politiques à l’origine du mouvement, on retrouve le Front National de la Jeunesse.
Le projet était prévu depuis six mois et le rendez-vous était donné vendredi 4 avril à Vienne. Les fondateurs du groupe politique YEAH – le FPÖ autrichien, les Démocrates Suédois, les Flamands du Vlaams Belang et le Front National de la Jeunesse (FNJ) – annoncent aujourd’hui la mise en place d’actions communes. L’objectif : mobiliser la jeunesse à l’aube de la campagne pour les élections européennes de mai 2014.
Le siège du YEAH se trouvera à Bruxelles, alors que la première Assemblée générale qui va déterminer la présidence tournante, se passe aujourd’hui à Vienne. Ce projet est annoncé comme l’Alliance européenne des libertés, déclinée pour les jeunes.
Vers une autre Europe
Le président du FNJ, Julien Rochedy, déclare dans les colonnes du Figaro à propos du YEAH : “Ce groupe veut aussi montrer qu’il n’est pas du tout anti-européen mais contre l’organisation particulière qu’est l’Union européenne. Nous voulons incarner un mouvement de « vrais Européens ». » La visée européenne est clairement affichée, d’autant plus si les déclarations de Marine Le Pen, sur la création d’un groupe parlementaire européen, aboutissent.
A travers le terme de “vrais Européens”, le Front National s’inscrit dans sa ligne habituelle, à savoir celle d’une “Europe des peuples”. Une idéologie qui se retrouve dans la mise en place du YEAH puisque d’après Julien Rochedy cela démontre “qu’il [le FNJ] n’est pas le seul mouvement de jeunes patriotes en Europe”.
Le contexte actuel témoigne d’une réceptivité des électeurs à ce discours, puisqu’un récent sondage d’Ipsos annonce 22% d’intention de vote en faveur du parti frontiste, lors des élections européennes. A cette occasion, il se situerait en deuxième position juste derrière l’UMP qui rassemblerait 24% des suffrages. Une prévision qui s’inscrit dans la continuité de la performance qu’à réalisé le Front National lors des élections municipales.