Trois ados, une caméra et des super-pouvoirs, l’ensemble donne le premier long-métrage de Josh Trank, Chronicle. Un film seulement divertissant.
Andrew, lycéen timide et mal dans sa peau se découvre des pouvoirs surnaturels avec deux de ses camarades lors d’une soirée. Depuis quelques jours, ce jeune dont la mère est malade et le père alcoolique, filme tous les moments de sa vie tel un journal intime. A travers cette vision subjective, le spectateur accompagne les trois acolytes pendant la découverte de leurs dons, puis lors des tours qu’ils vont jouer aux passants. Mais ces facultés surnaturelles, qui ne servaient qu’à faire des blagues, vont peu à peu devenir un moyen pour Andrew, victimisé au lycée comme à la maison, de se venger. Des pouvoirs qui vont entraîner les trois jeunes hommes dans un tourbillon de drame et de violence…jusqu’à la destruction de la ville entière.
A la façon d’un documentaire
Si le scénario ne laisse pas apparaître de surprise, l’originalité de ce film réside dans la vision subjective tout au long de l’histoire. Et le réalisateur s’en justifie à chaque plan. Dans la première partie du film, le personnage principal a constamment une caméra à l’épaule. Puis, lorsque le protagoniste ne filme plus, le spectateur suit la « chronique » à travers des caméras de surveillance, des webcams ou des smartphones. A aucun moment la prise de vue ne ressemble aux films traditionnels. Ici, Josh Trank a voulu immerger le spectateur au plus près des personnages en donnant l’illusion d’un documentaire.
On passe finalement un bon moment devant cette histoire d’ados aux super-pouvoirs. Ce film est divertissant mais n’exposera pas le spectateur a trop de réflexion. 3,5 euros la séance durant le printemps du cinéma. Heureusement, le film n’en valait pas plus.