Du 4 au 11 novembre se déroule le grand rendez-vous sportif de l’année à Metz, le Moselle Open.
239 tennismen se succèderont sur les courts des Arènes. L’occasion pendant une semaine de revenir sur les temps forts de la journée.
Ramasseurs de balles, les héros discrets du tennis
Ce sont sous les yeux des spectateurs mosellans que les tennismen se succèdent depuis samedi 4 novembre aux arènes de Metz. Derrière ces légendes, de jeunes passionnés de tennis sont très attentifs et rigoureux. Les ramasseurs de balles ont un rôle essentiel dans le bon fonctionnement d’un match de tennis. Titouan, Baptiste et Théo font partie de cette équipe.
Un rôle essentiel
Les ramasseurs de balles, ou « ball kids », sont des jeunes passionnés entre 12 et 18 ans qui s’entraînent pour ce rôle important. Eux-mêmes licenciés, ils sont sélectionnés et se forment pour aujourd’hui ramasser et servir des balles aux plus grands joueurs du circuit ATP250.
Leur rôle est bien plus qu’un simple travail de soutien, ils représentent une partie essentielle du spectacle. Théo exprime sa motivation : « on le fait aussi parce qu’on aime bien ramasser des grands joueurs ».
Un post sous-pression
Au Moselle Open, ils sont 38 à se succéder par équipe de six toutes les demi-heures pendant les jeux. Ils ont donc l’opportunité unique de côtoyer leurs idoles et d’être en contact avec eux. « Par exemple, il y a Wawrinka qui nous remercie à chaque fois qu’on lui donne une balle », sourit Baptiste même s’il ne cache pas que le métier implique aussi de faire face aux comportements difficiles des joueurs. « Des fois des joueurs s’énervent contre nous avec la pression du match. Fognini a fait une remarque à l’arbitre parce qu’un mouvement l’avait gêné. »
Cela implique une grande pression et des responsabilités car le moindre mouvement brusque, retard ou erreur impact le joueur et son match.
Avec pour objectif, la finale !
Titouan, 13 ans, ne se laisse pas impressionner pour autant et se concentre énormément : « je suis pas mal concentré sur tout ce qui se passe autour, je suis tellement concentré sur les points où je dois me placer. Des fois, je ressors, je ne sais même pas qui a gagné. »
Après chaque match, les ramasseurs les plus expérimentés font un débrief complet des choses à améliorer chez chacun. Ils sont surveiller par leurs coach qui choisiront en fin de semaine qui seront les grand chanceux qui ramasserons les balles lors de la finale samedi 11 novembre.
Inarrêtable !
Décidément plus rien ne semble arrêter la tempête Alexander Shevchenko. Le Russe créé l’exploit en l’emportant 6-4 / 6-4 face à son compatriote Karen Khachanov pourtant tête de série numéro 3 du tournoi. « C’est un grand nom, un grand joueur. Aujourd’hui, il fallait jouer à un certain niveau et je suis très heureux d’avoir gagné », déclare celui qui décroche ainsi son billet pour les premières demi-finales de sa carrière où il rencontrera Pierre-Hugues Herbert.
Le Français dans une forme exceptionnelle est peut-être celui qui le freinera dans sa course folle. Sa maîtrise du jeu et sa confiance acquise lors des précédents tours, seront dans tous les cas de son côté. « Je vais regarder comment il joue et je vais voir ce que je pourrais faire », déclare Alexander Shevchenko.
Humberturbable
L’affiche du jour était indéniablement la rencontre entre Ugo Humbert et Harold Mayot, éloignés au classement mais tous deux Messins d’origine. En pleine confiance et dans une bonne forme physique, Humbert a fait honneur à son statut de favori.
Qualifié aujourd’hui pour les demi-finales du Moselle Open, le Messin de 25 ans arrive en conférence de presse en trombe, les minutes comptent car la récupération va être courte. C’est autour d’un public investit que le tennismen a quitté le court central. Étaient présents sur place des fans du Marlien Harold Mayot mais aussi d’Humbert qui donnaient de la voix.
En effet, les enfants du pays se sont quittés sur un 6-3 / 7-5, une victoire que l’athlète n’a pas volée. « Je ne vais pas mentir, j’étais tendu« , dit-il en rigolant plus calme que sur le terrain quelque minutes avant.
Il confie que cette première rencontre entre Messins n’était pas facile, Humbert décrit Mayot avec un jeu solide.
Une santé psychologique au cœur de sa préparation
Même si physiquement le joueur se sentait bien, il avoue avoir un petit truc en plus, sa psychologue qui l’a beaucoup aidé dans sa préparation. « On parle beaucoup. Je me suis mis énormément de pression à la dernière saison sur gazon, elle me comprend et ça m’a déchargé d’un poids. » Il confie avoir passé un cap mentalement qui lui donne peut-être la force de garder son calme durant le match. Une attitude olympienne qui a dénoté avec son adversaire car de l’autre coté du filet, les esprits se sont échauffés lors du premier set entre l’un des spectateurs et Mayot. Visiblement tendu pour la première rencontre avec Humbert, le joueur de 21 ans est malgré tout parvenu à livrer une bonne performance.
Une demi-finale à enjeu
Une rencontre de taille car l’athlète messin affrontera demain l’Italien Fabio Fognini, âgé de 37 ans. « J’aurais besoin de votre soutien« , scande-t-il au public avant de quitter le terrain.
Une belle fin de saison qui lui promet des perspectives radieuses, les Jeux Olympiques de Paris. Le prétendant au titre de meilleur joueur de France s’y voit en terminant la conférence de presse par « Moi j’y crois. »
Dans la roue du Moselle Open avec les chauffeurs de joueurs
Cela fait vingt ans qu’ils sont chauffeurs officiels du Moselle Open et le plaisir reste intact. Jean-Pierre et Jean-Claude côtoient quotidiennement les joueurs avant et après les matchs.
Les deux conducteurs ont eu la chance de connaître les débuts du tournoi. Jean-Pierre était arbitre de tennis à l’époque. Son compère, quant à lui, conduisait pour la Ligue Lorraine de Tennis. « Les premières années, on ne comptait vraiment pas les heures », se souvient Jean-Claude.
Les compères se font plaisir
S’ils se lèvent tôt chaque matin, cette semaine « est une récréation » pour les deux hommes. « On se fait plaisir », raconte Jean-Pierre. Le contact fait partie de leur motivation. « Les joueurs nous reconnaissent, ils échangent avec nous et parfois se confient. Ils ont beaucoup de choses à raconter », poursuit-il sans qu’il n’oublie les nombreuses marques de sympathie que lui témoignent les joueurs. Ils tissent de vrais liens et retrouvent parfois les joueurs d’une année sur l’autre pour leur plus grand bonheur.
Fierté et plaisir
« Stan Wawrinka aime beaucoup venir à Metz retrouver son public », témoigne Jean-Claude. Les deux amis ont aussi de nombreuses anecdotes à partager comme cette fois où à l’issue d’un match, Andy Murray s’est disputé avec son ancien coach en 2007 : « Le joueur est descendu et est rentré à pied à l’hôtel qui était à 500 m », se rappelle l’un des deux. Des moments à vivre que les deux chauffeurs historiques espèrent transmettre aux jeunes. Bienheureux, le tandem incontournable compte bien revenir en 2024.
Acebert
Alors que treize ans et 274 places les séparaient au classement ATP, Herbert a su déjouer les plans de Van Assche, pour accéder à la demi-finale du Moselle Open. Si le premier set a échappé à Pierre-Hugues Herbert, il a renversé la vapeur dans les deux suivants, grâce à de nombreux aces.
Dans le dernier set, irrespirable, il s’est notamment fait peur en laissant filer trois balles de break et deux balles de matchs. Cette nouvelle victoire continue la bonne lancée du joueur originaire du Bas-Rhin, lui qui estimait hier se sentir bien dans le tournoi. Face à Shevchenko en demie-finale, il part toutefois outsider.
La chute de Sonego, tenant du titre
Surprise de fin de journée, l’Italien Lorenzo Sonego est passé complètement à côté de son quart de finale. Méconnaissable, il n’a pu inscrire qu’un jeu face à Fognini dans le premier set, deux dans le second. Déjà vainqueur de Bublik, Fognini vise haut pour ce tournoi, lui qui affrontera l’ultra favori Humbert en demie-finale. Découvrez ici ses impressions d’après-match.