Si Verdun reste indissociable de la célèbre bataille de 1916, on oublie trop souvent que l’histoire de la cité millénaire n’a pas commencée avec la Première Guerre Mondiale. L’exposition ‘Mémoires d’eau’ est revenue sur le rôle central qu’a joué la Meuse dans le développement de la ville.

Il n’y a pas si longtemps de cela, la commune de Verdun (54) faisait office de véritable centre névralgique de la Meuse. De sa puissante corporation d’artisans en passant par ses fabricants de monnaie et son imposante flotte commerciale, la cité était alors incontournable dans le paysage lorrain. Un âge d’or que Verdun doit en grande partie au fleuve qui la traverse, la Meuse.

Symbiose passée entre terre et eau

Michel Parisot – Verdunois de naissance et passionné d’histoire locale – a décidé de se pencher sur l’étroite relation que la cité entretien avec son fleuve à la faveur d’une exposition baptisée ‘Mémoire d’Eau’. Présentée au sein de la chapelle St-Nicolas, place Nicolas Psaulme, cette dernière conjugue cartes d’époque, illustrations et reliques sorties tout droit des entrailles de la Meuse pour aider Verdunois et curieux à se rafraîchir un peu la mémoire.

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Car si l’Histoire retient plus volontiers le bruit des canons que celui des écluses, il n’en reste pas moins vrai que Verdun a su se développer en comptant sur la Meuse. Pendant plusieurs décennies, ses rives regorgeaient de moulins – dont certains vestiges sont toujours visibles aujourd’hui – qui utilisaient la puissance hydraulique offerte par le fleuve pour fonctionner. Non content de fournir de l’énergie à la ville, le cours d’eau constituait aussi un axe de communication important pour le transport des marchandises.

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Ainsi, la ville pouvait produire de l’huile, du tan – nécessaire au tannage du cuir et des peaux – mais aussi du papier. Un moulin à poudre servait même à nourrir les armes de l’armée locale… juste avant que celui-ci n’explose. Tout un symbole ?

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Redonner ses lettres d’or au fleuve

Au contraire de l’Allemagne qui, aujourd’hui encore, ne manque pas d’utiliser le Rhin à son avantage, la Meuse semble être petit à petit tombée en désuétude. Au port de Verdun, seuls règnent désormais le tourisme et la plaisance. Et le tout dessine un constat que Michel Parisot confie regretter : parmi celles et ceux qu’il voit profiter de la Meuse, on ne compte que bien peu de Verdunois. Une tendance que le retraité compte bien faire évoluer même si pour ce fils de batelier, le combat ne semble que commencer.

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