A l’aube de ses 800 ans d’existence, la cathédrale Saint-Etienne de Metz organise des visites guidées pour découvrir plus en profondeur ce trésor du patrimoine. Immersion au cœur du joyau messin.
Nous entrons dans l’enceinte, l’ambiance est paisible. Aucun bruits, mis à part les pas des nombreux touristes présents en simple visiteur. Parmi eux, Philippe, guide pour le compte de « l’oeuvre de la cathédrale » nous aperçoit. A notre rencontre, il nous explique quelques détails à connaître en préambule de la visite. Composée de huit guides, l’idée de « l’oeuvre », c’est d’éveiller l’intérêt du public afin de préserver cet édifice. « On est responsable du bon entretien de la cathédrale » explique Philippe. Située sur les hauteurs de la colline Sainte-Croix, la cathédrale Saint-Etienne domine la cité messine. Le groupe prévu pour la visite arrive, la découverte peut commencer.
Plus haute nef de France
Avant de faire le tour de la cathédrale, Philippe nous invite à nous asseoir. L’objectif est de prendre le temps de découvrir quelques anecdotes surprenantes à propos de l’édifice. Son discours plein d’entrain nous fait voyager dans les coursives du lieu tout en restant assis. La cathédrale messine détient la plus haute nef (cf. lexique), après celle d’Amiens, culminante à 43 mètres, « ce que personne ne sait », lance le guide. Cette hauteur vertigineuse aperçue, nous nous arrêtons sur les vitraux. Tous très différentes les unes des autres, ces vitres colorées ont été installées entre le XIIIème et le XXème siècle. Au fil du temps, cette cathédrale gothique s’est dotée d’un espace stratosphérique de vitraux. « Elle détient la plus grande surface de France avec 6500m² », déclare le guide avant d’ajouter « on la surnomme la lanterne de Dieu ».
Le résultat de la réunion entre deux églises
A présent, le guide nous invite à déambuler dans ce lieu rempli d’histoire pour découvrir les différents aspects qu’il vient d’énumérer, en commençant par le côté situé à l’opposé du cœur. La hauteur de la nef est toujours aussi impressionnante lorsque nous levons le regard. Un détail important interroge un visiteur et notre guide décide d’emboîter le pas. « Cette cathédrale est en réalité la jonction entre deux églises, c’est pour cela que certaines arches ne sont pas droites », explique-t-il. L’une des deux églises dominait l’autre de 80 centimètres et elles étaient séparées d’une dizaine de mètre d’écart. Les bâtisseurs ont dû composer.
Nous prenons alors le temps d’observer les composants en s’apercevant des différences entre les piliers notamment. En avançant par le vaisseau (NDLR : l’allée centrale qui mène au chœur), le guide nous révèle une nouvelle particularité étonnante. De chaque côté à une vingtaine de mètres de hauteur se dresse 75 têtes de Saints.
Des vitraux représentants les « Saints »
En poursuivant notre parcours, nous atteignons le transept (cf. lexique). A cet endroit central du bâtiment, impossible de ne pas apercevoir les vitraux. De couleurs variées, de styles différents et de tailles divergentes, ils sont tous signés par les artistes qui les ont réalisé. Les différents vitraillistes, allant de Valentin Bousch à Marc Chagall, ont réalisé et installé des vitraux de façon à ce que chaque personnage soit tourné vers son voisin.
C’est sur ce thème que se termine la visite. On peut entendre quelques conversations émanées des visiteurs émerveillés par la splendeur de la cathédrale en rejoignant la sortie. Pour Jean-Claude, passionné de moyen-âge « cette cathédrale est étonnante, nous avons appris plein de choses ».
Contacts pour réserver sa visite guidée de la cathédrale de Metz :
►contact@cathedrale-metz.fr
►03 87 75 54 61
LEXIQUE
Téva Vermel & Florent Bibiloni